mercredi 28 juillet 2010

Inception


"What's the most resilient parasite? An Idea."

Je n'ai pas eu besoin de me torturer l'esprit pour choisir quel film allait ouvrir ce blog. Comme beaucoup, j'avais pris une claque en allant contempler "The Dark Knight" dans les salles, j'attendais donc Inception de pied ferme, avec ou sans le buzz de ces derniers jours autour du film.

Difficile de parler du contenu de film sans en dévoiler l'intrigue. je vous dirai juste qu'il existe une machine capable de nous faire pénétrer dans les rêves, c'est à dire explorer le subconscient de chacun. Cobb (Di Caprio) travaille pour une multinationale et a pour mission de s'introduire dans les rêve de personnes influentes pour y voler des idées, des secrets. Sa mission se complique quand il se voit payer non pas pour voler une idée, mais en insérer une dans l'esprit d'un homme.

Nolan de même que J.J.Abrams est l'un des jeunes réalisateurs à surveiller de très près à Hollywood, pour la simple et bonne raison qu'ils innovent et qu'ils travaillent la forme Hollywoodienne de manière lui faire prendre des directions neuves.
en cela Inception est un pari osé et plutôt réussi. Le défi du film n'était pas technique, le budget n'était pas sur dimensionné et vu le retour des critiques, le film devrait rentrer dans ses frais. Il est clair que le tour de force réside, comme souvent chez Nolan dans la conception d'une machine scénaristique sans faille, une machine complexe et pourtant limpide qui déboussole le spectateur mais ne le perd jamais. Ce fut la force de "Memento" et du "Prestige", ainsi que du "Dark Knight" dans lequel Nolan à su hausser la dramaturgie de la franchise Batman et donné un élan tragique à un héros qui le méritait.

Inception est en cela une pure combinaison de sa courte mais admirable filmographie.
Un scénario retors et labyrinthique associé à une esthétique très froide déjà vu dans Batman et qui semble devenir avec le temps la patte du metteur en scène. Une utilisation très géométrique des décors dans le cadre , des matières froides, métalliques et des costumes sobres (complets noirs). Nolan maitrise une certaine mise en scène du monde urbain. Ce qui n'est pas sans rappeler le style De Michael Mann par instant. Le jeu d'acteur est sobre, méticuleux, et le casting est, comme toujours chez Nolan, Parfait.
Les dialectiques toujours prisées à Hollywood du passage entre réalité et virtuel, raison et folie s'entremêlent ici dans un jeu constant de remise en question de l'image montrée. Le tour de force devient admirable quand Nolan creuse les rêves les uns dans les autres et y insère sa narration.
L'univers du rêve est également le lieu de la liberté créative, pour autant Nolan ne s'est pas laissé tenter par la création d'univers originaux et c'est un choix judicieux quand on regarde ce que Peter Jackson et Terry Gilliam ont faits respectivement avec "Lovely Bones" et "Dr Parnassus", deux films pourtant intéressants mais qui pâtissent d'une direction artistique lourde et kitch quand il s'agit de traiter le surnaturel.
Dans Inception au contraire, les rêves ressemblent à la réalité, jusqu'à s'y confondre, rendant alors l'intrigue bien plus subtile. Pour autant les effets spéciaux ont toute leur place, Nolan nous gratifie même d'une séquence anthologie dans laquelle Paris se plis littéralement en deux sous nos yeux ébahis!

Comme pour Shutter Island dont la filiation avec Inception est troublante, on ressort du film sans être bien sûr d'avoir compris la fin et on tente de remettre les pièces du puzzle dans l'ordre sur le chemin du retour.
Exemple type du cinéma que j'aime : Populaire, divertissant, intelligent.

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