dimanche 24 avril 2011

Scream 4

"Sidney Prescott: Don't fuck with the original".

"Sheriff Dewey Riley: One generation's tragedy is the next one's joke".

15 ans après la sortie du premier Scream, Wes Craven vient ajouter un nouvelle opus à l'une des plus brillantes saga d'horreur, dont l'intelligence d'écriture, maline et perverse nous à fait trembler autant que rire. Mais que pouvait apporter un nouveau Scream alors que l'avant dernier film bouclait parfaitement la trilogie et offrait une fin libératrice et apaisée à une héroïne qui en avait besoin ?

Scream 4 est en fait assez à part, et doit être considéré comme un remake du tout premier opus plutôt que comme une suite. Inutile, dans cette critique, de vous expliquer dans les moindres détails tout les ressorts de Scream 4, ce serait tout simplement aller contre l'interet du film et du spectateur puisque l'on se retrouve ici face à un film qui s'auto-analyse à chaque seconde, inonde le spectateur de réflexions méta-filmiques au point de devancer constamment celle de ce dernier. C'est bien simple, on ne peut pas faire plus malin que Scream 4. Le talent de Craven, c'est sa capacité à connaître parfaitement les attentes du spectateurs par rapport aux codes du film d'horreur, et ainsi à nous prendre à contre pied pour nous poussez à admettre son génie.

Mais en vous racontant tout cela, je fais déjà ce que fait le film et je deviens alors, en tant que critique et analyste, totalement inutile et ridicule ! Je ne peut que m'incliner devant le talent d'un cinéaste qui, en même temps qu'il raconte un film, fait le travail à ma place. C'est à la fois rageant et fascinant. Je ne pensais pas un jour écrire un papier aussi court sur un film aussi bon !

Que vous dire alors, si ce n'est que Craven à encore plein de chose à raconter, qu'il a parfaitement mis à jour sa saga à jour par rapport au enjeux de la génération des réseaux sociaux et qu'il va jusqu'à montrer du doigt l'absurdité de notre société tandis qu'il trucide de jeunes acteurs de séries télévisées, par ailleurs tous parfait dans leurs rôles.

Scream 4 est aussi sarcastique que l'est notre temps, en cela c'est peut être l'opus qui équilibre le mieux la balance entre l'humour et le frisson, une intelligente technique de la part du réalisateur qui parvient dans un même mouvement à contenter les spectateurs sensibles et aisément manipulables, mais aussi ceux sur qui le film d'horreur ne prend pas et a plus des airs de sanglantes comédies.

Je ne peux alors vous donnez que deux conseils : Allez Voir Scream 4, et revoyez assidument le premier film si vous voulez prendre conscience du talent de réécriture mis en œuvre par Craven et Williamson (Scénariste de tout les Scream). Les références sont vertigineuses, pas seulement celle que les personnages ne manqueront pas de vous donner, mais bien d'autres que ce diable de Craven s'est délecté à mettre discrètement en place pour notre plus grand plaisir.

Pour les fans inconditionnels de la saga, le plaisir de revoir Sidney Prescott, Gale Weathers ou le Shérif Riley est, croyez moi, sans égal. Wes, on remet ça quand tu veux pour un Scream 5 !

Je rappelle au passage que vous pouvez retrouver sur le blog l'article Scream : Slasher moderne qui dissèque les effets maniéristes de mise en abîme du premier volet de la saga.


Clément Levassort.


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